Interwiew Thiago Silva " jai connu les 6 mois les plus difficile de ma carriere"
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Interwiew Thiago Silva " jai connu les 6 mois les plus difficile de ma carriere"
Entretien exclusif avec le défenseur et capitaine du Paris SG, qui affronte les Grecs de l’Olympiakos en ouverture de la Ligue des champions, ce mardi à Athènes. Considéré comme le meilleur défenseur du monde, le capitaine du Brésil s’est longuement confié au Figaro.
Comment abordez-vous cette Ligue des champions ?
Thiago Silva : De la meilleure des manières. Je crois qu’on a fait notre meilleur match de l’année contre Bordeaux (0-2). On a joué un match digne de la Ligue des champions. On a joué vers l’avant, et on a bien défendu. C’était notre meilleur match depuis Barcelone la saison dernière.
Le Paris SG peut-il remporter la Ligue des champions ?
Je le pensais déjà la saison dernière ! Sans vouloir faire offense au FC Barcelone, qui est à mon avis la meilleure équipe au monde, nous avons été éliminés injustement en quarts de finale vu le niveau que nous avons affiché au Camp Nou. Ce jour-là, nous avons été meilleurs qu’eux… Avec cette expérience et l’apport des nouvelles recrues, nous avons encore progressé. Je crois que l’on a toutes les cartes en mains pour faire mieux et disputer cette finale de rêve (à Lisbonne, le 24 mai 2014).
50% de victoire
Le PSG a remporté 50% de ses matches de Ligue des champions (22 sur 44), meilleur ratio parmi les clubs français (Opta).
Vous n’avez pas été malheureux au tirage au sort…
C’est une question de point de vue. Pour les journalistes peut-être, mais nous devons respecter tous les adversaires. Il ne faut pas se sentir supérieurs.
Qu’est-ce qui peut empêcher le PSG d’être sacré champion de France ?
Perdre tous les matches (rire). Mais ça n’arrivera pas, même si cette saison, le championnat est encore plus relevé. L’an dernier, nous avions trois, quatre adversaires très forts, mais cette année, il y en a encore plus. Le regard des gens sur le PSG a changé, il faut s’efforcer encore plus pour gagner. On l’a vu à domicile face à Guingamp, avec une victoire arrachée en fin de rencontre. Il faut souffrir plus, courir plus. Les qualités tactiques et techniques sont importantes, mais ne suffisent pas.
Connaissiez-vous la Ligue 1 avant votre arrivée la saison dernière ?
Très peu. Et pour être tout à fait sincère, je pensais que le championnat de France était très faible. Mais mon avis a changé. Mes six premiers mois ici ont été les plus difficiles de ma carrière. J’ai découvert une compétition très compétitive qui me rappelle beaucoup le championnat brésilien. Là-bas, vous avez sept ou huit équipes qui luttent pour le titre. C’est presque la même chose en France, où c’est très équilibré.
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Parvenez-vous à mieux communiquer avec vos coéquipiers français ?
Bien plus, oui. Au début, la barrière de la langue me bloquait. On fait semblant de rire aux blagues sans les comprendre vraiment, et on passe pour quelqu’un de faux ! Les choses se passent bien depuis que je comprends mieux le français. C’est important pour moi en tant que capitaine. C’est une langue difficile, surtout pour nous Brésiliens. Je commence les cours de français la semaine prochaine. Je pourrais peut-être bientôt donner une interview dans votre langue !
Vous avez déclaré ne pas avoir rejoint le Barça pour ne pas gagner moins d’argent…
Dans la vie, il faut faire des choix. J’ai choisi de quitter Milan pour Paris. Ce même jour, j’aurai pu signer à Barcelone. Mais j’ai choisi le PSG. Et ce n’est pas cette année que j’allais changer d’avis. J’ai donné ma parole et je tiens à la respecter. J’ai toujours eu une attitude correcte avec le club et les dirigeants, qui m’ont toujours bien traité. Le Barça a vécu sans Thiago Silva jusqu’à aujourd’hui, et Thiago Silva a vécu sans le Barça. C’est tout ce que j’ai à dire. Je suis très heureux à Paris. Et j’espère ne plus avoir à parler du FC Barcelone à l’avenir !
Est-ce uniquement l'aspect financier qui a pesé ?
L’argent est important, mais les gens devraient réfléchir avant de juger ou d’accuser untel ou untel. C’est vrai que, pour mon avenir, c’était important de rester à Paris pour des raisons financières (Ndlr : il touche 10 millions d’euros par saison). On sait que nos carrières sont très courtes. Dans ce laps de temps, il faut gagner un maximum pour pouvoir vivre 50-60 ans et donner la meilleure éducation possible à ses enfants et petits-enfants. C’était un des facteurs, mais pas le principal. Dans le football, il y en a trois importants à mes yeux : le premier, c’est l’ambition de jouer dans une équipe de très haut niveau ; le deuxième, c’est de trouver une ambiance de travail agréable. L’argent ne vient qu’après…
Êtes-vous surpris qu’en France on critique ceux qui ont de l’argent ?
Tout est relatif. Les gens aiment bien montrer du doigt. Mais il faut qu’ils se rendent compte que, quand ils montrent quelqu’un du doigt (il mime le geste), ils ont un doigt pointé vers la personne, mais les trois autres vers eux-mêmes. Il faut se regarder dans un miroir avant de critiquer.
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L’an dernier, vous aviez déclaré ne pas vous sentir très bien à Paris…
Les choses ont complètement changé. Je me suis adapté à la ville. Il a fallu aussi prendre le temps de s’intégrer dans le groupe. C’est plus facile quand tu te sens important et respecté par tes coéquipiers. Ça joue forcément sur l’ambiance de travail et sur ta confiance. Mais ça a pris un peu de temps. Six, sept mois.
Qu’est-ce qu’ont changé le départ de Carlo Ancelotti et l’arrivée de Laurent Blanc ?
Tactiquement et dans la gestion du groupe, ce sont deux entraîneurs assez semblables. Ils sont très calmes, s’énervent très peu. Laurent Blanc est quelqu’un de tranquille. Et, en tant qu’ancien joueur, il sait comment nous parler.
Lucas a eu beaucoup de difficultés d’adaptation. Pensez-vous que le récent match contre Bordeaux a pu constituer un déclic pour lui ?
Il a réalisé un de ses meilleurs matches avec le PSG. Pas seulement grâce au but marqué, mais au niveau de ses mouvements, son repli défensif, son sens du collectif. Et ce but lui a donné de la confiance pour aider l’équipe. Je pense que dès que l’entraîneur lui a annoncé sa titularisation contre Bordeaux, il a dû se sentir valorisé. Et moi, j’ai senti que c’était son jour. Je l’ai vu dans son comportement. Lucas, c’est un type très joyeux, même s’il ne joue pas d’ailleurs. Et cette joie de vivre, si vous l’emmenez sur le terrain, avec de la responsabilité, ça ne peut que bien se passer.
L’avez-vous aidé à s’adapter à Paris ?
Oui bien sûr, je lui ai proposé des endroits pour sortir, pour manger. Et même au sein du club, je l'ai aidé à comprendre ce que disait Carlo Ancelotti, Lucas ne parlant pas italien. Et c’est encore le cas avec Marquinhos cette année, qui ne comprend pas très bien le français. Mais on en rit. Par exemple lorsque le coach annonce l’entraînement du lendemain à 11h00, Lucas se tourne vers Marquinhos et lui dit : "T’as compris Marquinhos, demain entraînement à 09h00 (rire)". Et Marquinhos se tourne vers moi : "Thiago, c’est vrai ?". Ces blagues sont importantes pour nous. Ça nous permet d’entrer sur le terrain avec le sourire. Si vous êtes tristes, les choses se passent moins bien.
Je sais que je suis au top de ma carrière
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On présente Marquinhos comme le nouveau Thiago Silva. Vous confirmez ?
Marquinhos a le potentiel ! Surtout qu’il est très jeune, à peine 20 ans. L’an dernier, il a fait une excellente saison avec l’AS Roma. Surtout pour une première saison. Ce n’est jamais facile. Moi, j’ai connu une première année difficile à Milan. Et si on devait comparer, sa première saison a été bien meilleure que la mienne. C’est un jeune qui a beaucoup à donner au PSG. Et c’est un très bon compagnon. On se voit souvent. Et j’essaie de l’aider autant que possible. Surtout avec la blessure qu’il a connue cet été.
Vous êtes considéré comme le meilleur défenseur du monde. Pensez-vous l’être ?
C’est difficile de répondre… Je suis assez timide, surtout lorsqu’il s’agit de parler de moi. Mais je connais mes qualités, je sais que je suis au top de ma carrière. Et je connais aussi mes lacunes. Mais ça, je préfère le garder pour moi (rires).
Vous êtes arrivé en Europe très jeune et avez connu des débuts très difficiles. À cette époque, pensiez-vous parvenir là où vous en êtes aujourd’hui ?
J’ai eu de sérieux doutes… D’abord, je me suis demandé si je pourrais continuer à jouer au football après ma maladie, la tuberculose. Mais j’ai réussi à la vaincre. Quand vous arrivez à vaincre une maladie mortelle, vous devenez un homme, un vrai. J’ai gagné cette bataille sur la vie.
Êtes-vous ami avec Zlatan Ibrahimovic ?
Oui. Sur et en dehors du terrain. C‘était déjà le cas à Milan, mais notre amitié s’est renforcée ici. Nous avons connu des débuts difficiles ensemble à Paris. On s’est entraidé, et ça nous a rapprochés. Zlatan est un conquérant avec une seule chose en tête : la victoire. Il a une personnalité forte et ne cache pas ses sentiments, ni sur le terrain, ni en dehors d'ailleurs. Mais il ne suffit pas de vouloir gagner, il faut se préparer pour cela. Et ça, Ibra le fait mieux que personne. Nous avons une relation tellement forte que, si nous faisons un troisième enfant avec mon épouse, je l’appellerai Zlatan, enfin si c’est un garçon (sourire). Un petit Zlatan. Ce serait un honneur pour lui de savoir que le fils de Thiago Silva se prénomme Zlatan (rires).
Remporter le Mondial 2014 à domicile, est-ce votre plus grand rêve en tant que capitaine du Brésil ?
Oui, c’est un rêve ! Il ne faut pas oublier que nous avons perdu la finale en 1950 dans un Maracana plein. On est conscient de la pression qui pèse sur nos épaules.
Psgwinner- Rédacteur
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Re: Interwiew Thiago Silva " jai connu les 6 mois les plus difficile de ma carriere"
Êtes-vous surpris qu’en France on critique ceux qui ont de l’argent ?
Tout est relatif. Les gens aiment bien montrer du doigt. Mais il faut qu’ils se rendent compte que, quand ils montrent quelqu’un du doigt (il mime le geste), ils ont un doigt pointé vers la personne, mais les trois autres vers eux-mêmes. Il faut se regarder dans un miroir avant de critiquer.
super reponse.et enorme joueur.
Tout est relatif. Les gens aiment bien montrer du doigt. Mais il faut qu’ils se rendent compte que, quand ils montrent quelqu’un du doigt (il mime le geste), ils ont un doigt pointé vers la personne, mais les trois autres vers eux-mêmes. Il faut se regarder dans un miroir avant de critiquer.
super reponse.et enorme joueur.
hamagil- Messages : 4216
Date d'inscription : 10/09/2011
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