Interwiew Rai

Rai Souza Vieira de Oliveira, dit Rai, est un ex-footballeur brésilien, champion du monde en 1994, élu joueur du XXe siècle du PSG et décoré de la Légion d'honneur par François Hollande. C'était un footballeur d'une autre époque : gentleman et cultivé, issu d'une grande famille, où les sujets politiques étaient le plat de résistance au dîner. Il porte sur la Coupe du monde de juin prochain un regard sportif, mais aussi très social. Clin d'œil du destin, c'est dans sa ville, Ribeirão Preto, que l'équipe de France prendra ses quartiers durant la compétition.


L'équipe de France

Une coïncidence incroyable fait encore croiser mon histoire avec celle de votre pays. Je suis très heureux d'accueillir l'équipe de France chez moi, dans ma ville. Je vis à São Paulo. Mais je vais une ou deux fois par mois à Ribeirão Preto, à 300 km de là. Ma mère, qui a 93 ans, y vit toujours. Tout comme Raimar, l'un de mes frères. La maison familiale est un peu petite pour recevoir tout le monde. Mais il n'y aura pas de problème pour passer un bon moment ailleurs, dans un endroit agréable. Comptez sur moi pour mettre une ambiance familiale. Je veux aider les Bleus à se sentir chez eux. Ribeirão Preto est une ville agréable où vivaient les barons du café avant que l'accent ne soit mis sur la culture de la canne à sucre. Avec ses 500.000 habitants, c'est économiquement la troisième ville de l'État de São Paulo, le plus puissant d'Amérique latine. Mais elle a gardé un esprit provincial, avec des gens simples et chaleureux.

«Cela ne me gêne pas qu'il y ait des manifestations durant la Coupe du monde. Le moment s'y prête. Mais je souhaite qu'il n'y ait aucune violence.»

Chez nous, Knysna est oublié

Dans l'esprit des Brésiliens, la Coupe du monde 2010 reste d'abord un échec sportif pour la France. La grève de Knysna est oubliée. Notre sélection avait connu des incidents comparables juste avant le Mondial 1990, avec un conflit ouvert sur le sujet des sponsors. Cela avait conduit à une élimination précoce. Mais ces problèmes nous avaient aussi aidés à être plus forts quatre ans plus tard, et nous avons remporté la Coupe du monde aux États-Unis. Voilà pourquoi je pense que l'équipe de France sera à la fois plus concentrée sur le terrain et plus ouverte sur l'extérieur. Depuis la génération Platini, elle a une image très particulière chez nous. Malgré ses péripéties, et peut-être aussi parce qu'elle a battu trois fois notre Seleção [1986, 1998, 2006], elle reste très respectée. Je dirais même que c'est la deuxième équipe de cœur des Brésiliens, avec le Portugal. Plus que l'Espagne ou l'Italie, dont on se méfie beaucoup mais qu'on supporte moins.

Les Brésiliens craignent l'Argentine

"Pour avoir perdu le Mondial de 1950, organisé chez nous, face à l'Uruguay - ce qui avait provoqué un drame national -, on sait qu'il faut d'abord se méfier de ses voisins. Pour la plupart des Brésiliens, notre adversaire le plus redoutable sera l'Argentine. Une très bonne équipe, avec l'un des meilleurs joueurs du monde, Messi, et avec laquelle nous avons une longue rivalité historique. Derrière elle, les équipes les plus craintes seront l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie. La France vient au deuxième rang des favoris, avec les Pays-Bas, par exemple. Je lui donne peu de chances d'être championne du monde, surtout si elle devait croiser l'Argentine en huitièmes de finale. Je pense que l'on verra plutôt un Brésil offensif, par tradition et presque par obligation à la maison. L'équipe actuelle est très technique, peut-être moins que celle de 1982 où évoluait mon frère [Sócrates], l'une des meilleures de tous les temps, mais avec une philosophie comparable"


Un Mondial sans incidents

"Un Mondial réussi, à mes yeux, ce serait d'abord une compétition sans incidents. Je souhaite que tout fonctionne bien. Cela ne me gêne pas qu'il y ait des manifestations, des revendications sociales, des slogans ou des messages exprimés. Le moment s'y prête et, après tout, c'est la Coupe du monde de tous les Brésiliens. Mais je souhaite qu'il n'y ait aucune violence, aucune menace qui puisse déranger les supporters des autres pays ou le déroulement de la compétition. Et si, pour finir, le Brésil pouvait redevenir champion du monde, alors tout serait parfait."

Le Parc
"Les tribunes ont un peu changé, le stade s'est pacifié. On peut regretter que l'ambiance ne soit plus la même, mais rien ne justifie que l'on perde la vie autour d'un stade."

Rai, meilleur joueur de l'histoire du PSG
"Je souhaite qu'Ibrahimovic me prenne mon titre, de tout coeur. Cela voudrait dire qu'il a gagné la Ligue des champions avec Paris."

Le manque d'anciens dans le club
"Ca n'a pas d'importance. L'essentiel est que le club fonctionne bien. Et les anciens du PSG, je peux en témoigner, sont toujours bien reçus quand ils reviennent au Parc. On respecte notre histoire."

Je l'adore ce Raï ... c'est toujours un plaisir d'avoir de ses nouvelles   

Vador a écrit:Je l'adore ce Raï ... c'est toujours un plaisir d'avoir de ses nouvelles   

il est gentil rai, a chaque fois qu'un bresilien signe au psg , il l'appel pour lui donné des conseils.

rai c'est un super joueur et un super mec avec une vraie mentale..lui il est dans l'histoire du club..