Interwiew Leonardo "a chaque fois qu'on ne sera pas champion, sa sera un échec "
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Interwiew Leonardo "a chaque fois qu'on ne sera pas champion, sa sera un échec "
Sa voix musicale porte dans les couloirs du Parc des Princes. Le directeur sportif du PSG n’a pas encore passé la porte du club-house, mais sa présence magnétise déjà toutes les attentions. « Désolé, j’ai cinq minutes de retard », lance Leonardo avant de serrer d’une poigne virile les mains de nos lecteurs. Une photo plus tard, l’interview peut démarrer. Leo le polyglotte s’exprime en français. Un trait d’humour par-ci, un petit compliment par-là et la séduction ne manque pas d’opérer. A la fin de l’interview, le directeur sportif du PSG fait durer le plaisir alors que son entourage le presse. « Ça va, j’ai le temps, lâche-t-il. J’apprends beaucoup à votre contact aujourd’hui. »
> LA SAISON EN COURS
ESMAHEN HARTELLI. Le PSG reste sur deux matchs nuls, cela vous inquiète-t-il avant le déplacement à Lyon ce soir ?
LEONARDO. Non.
J’ai zéro inquiétude. Je crois dans cet effectif et dans sa capacité à rester compétitif jusqu’au bout. Effectivement, nous restons sur deux nuls, mais avant il y a eu une série de victoires très importantes. Et nous sommes leaders. Le PSG vit une année particulière avec de nombreux changements. Il y a douze nouveaux joueurs. On a pris beaucoup de risques, mais on n’a pas peur. Aujourd’hui, le PSG fait rêver des gens. Le bilan est déjà très positif.
CYRIL LOUAIL. Ne pas être champion cette saison, ce serait un échec ?
Oui. Une grande équipe part tout le temps pour gagner. On va démarrer toutes les prochaines saisons pour gagner et à chaque fois qu’on ne sera pas champion, ce sera un échec.
ESMAHEN HARTELLI. Comment expliquez-vous le licenciement en décembre de Kombouaré alors que le PSG était en tête du championnat ?
Le moment de changer était arrivé. Son remplacement n’a rien à voir avec les résultats. En réalité, on a voulu préparer le futur et mettre en place dès maintenant une nouvelle gestion technique, tactique et médicale. Ancelotti est un des meilleurs entraîneurs du monde et ce qui est important, c’est sa gestion du détail. Dans le foot, tout le monde fait la même chose à 80%, mais c’est sur les 20% restants que l’on peut faire la différence. Ce que tu manges, comment tu t’entraînes, ta position sur le terrain… Cette gestion au millimètre, c’est ce que fait aujourd’hui notre staff.
DANIÈLE BERTHELEMY. Ancelotti est au PSG depuis deux mois. Comment expliquez-vous que l’équipe ne développe pas encore un jeu séduisant ?
Ancelotti ne peut pas faire des miracles. Le football est un sport collectif, il faut du temps pour se faire comprendre. On est déjà forts, mais on doit prendre conscience de cette force. Cela fait dix-sept ans que le PSG ne gagne plus de titre de champion et c’est très difficile de dépasser ces blocages dans les têtes. Aujourd’hui, on a tout pour bien faire. Il faut simplement concentrer notre énergie dans la recherche de la victoire, et le jeu viendra de lui-même.
CYRIL LOUAIL. Ne pensez-vous pas que le PSG a mal géré le dossier Luyindula ?
On a tellement de dossiers à gérer que, parfois, il peut en exister un qu’on ne gère pas bien. Dans beaucoup de clubs en France, il y a des joueurs qui évoluent avec l’équipe réserve. Mais, aujourd’hui, sa situation est réglée et il peut même nous apporter un plus. Parfois dans le foot, il peut se passer des trucs qui font rêver. Imaginez un instant Luyindula marquant le but qui nous offre le titre de champion de France…
> LES AMBITIONS ET L’AVENIR DU PARC
GUILLAUME VANNIER. Allez-vous relancer le dossier David Beckham cet été ?
David Beckham à Paris, c’est quelque chose qui a fait rêver tout le monde. Malheureusement, des considérations familiales ont pesé dans sa décision. De notre côté, on a tout essayé, on a même cherché une école pour ses enfants. Finalement, il est resté à Los Angeles. Mais la porte est toujours ouverte. Il n’a jamais joué au Paris Saint-Germain, mais on a l’impression qu’il a déjà fait quelque chose ici.
JONATHAN ILLOUZ. Avez-vous carte blanche et un crédit illimité pour recruter cet été ?
(Rires.) Vous pensez aux 100 millions des deux derniers mercatos! Mais on a dépensé autant parce qu’on avait une équipe à construire. Parfois je demande à mon fils : « Est-ce que tu sais ce que fait papa ? » Et il ne le sait pas, parce que c’est difficile à comprendre. En fait, le PSG est une entreprise comme toutes les autres, il y a un président, un directeur général, un directeur sportif et toutes ces personnes travaillent ensemble. C’est ça la carte blanche. C’est une entreprise avec des objectifs, des moyens d’investissements et des gens pour gérer. Et si on ne gère pas bien : adieu.
JULES PICQUE. En Ligue 1, y a-t-il des joueurs qui mériteraient d’être recrutés par le PSG ?
Oui, il y en a plein, mais je ne peux rien dire… (Rires.)
ESMAHEN HARTELLI. Que pensez-vous du niveau du Championnat de France ?
Dès que la Ligue 1 exporte ses joueurs, elle s’affaiblit alors que l’Espagne garde tous ses joueurs. Mais demain, avec l’Euro 2016, la construction de nouveaux stades, il y a une possibilité énorme. Il faut arrêter de dire que la L1 est nulle. 70% des équipes espagnoles perdraient contre des équipes françaises.
ESMAHEN HARTELLI. Benzema à Paris, alors ?
Ce serait pas mal! Mais c’est difficile de l’acheter aujourd’hui. Pour moi, il va devenir le meilleur attaquant au monde s’il a du mental.
CYRIL LOUAIL. Pensez-vous rivaliser dès la saison prochaine avec les plus grands clubs européens en Ligue des champions ?
Bien sûr. Déjà, cette année, si on pouvait jouer la Ligue des champions avec cette équipe, on pourrait faire quelque chose. Or là, on est assis devant la télé et on regarde les autres le mardi et le mercredi, et qu’est-ce qu’on voit : Bâle contre le Bayern Munich et l’Apoël Nicosie contre Lyon. En dehors de Barcelone, on est aussi compétitif que les équipes engagées en 8e de finale. Il ne faut pas croire que si le Real venait au Parc, il nous mettrait 5-0. La Ligue des champions, pour beaucoup, c’est un rêve, mais pour moi c’est la normalité.
CYRIL LOUAIL. Que pensez-vous de l’ambiance dans les tribunes du Parc des Princes par rapport à celle que vous avez connue en tant que joueur ?
Pour moi, jouer au Parc, c’était formidable. J’attendais le moment de l’échauffement avec impatience. Mais depuis mon départ, il s’est passé beaucoup de choses, des phénomènes de violence, la mort de deux supporteurs… Là, cela ne concerne pas que le PSG, c’est une question de sécurité publique. Dès lors, il a fallu s’organiser avec une nouvelle politique des tribunes. L’ambiance n’est pas la même parce qu’il s’est passé des événements graves. Aujourd’hui, on cherche à avoir le spectacle, l’euphorie, mais aussi la sécurité. Dans les années à venir, on va essayer d’avoir plus de ferveur, parce qu’on a besoin d’un Parc qui pousse son équipe et pas d’un stade qui tremble quand on rate une passe. Et on va y arriver.
DANIÈLE BERTHELEMY. Pouvez-vous nous assurer que le PSG continuera d’évoluer au Parc des Princes après les travaux de rénovation ?
Pour savoir quel sera le scénario du futur, on a besoin de savoir exactement quelle va être la nature des travaux du Parc des Princes. Il y a des études en cours. Et quand nous aurons toutes ces informations, nous pourrons construire le projet. Pour le moment, il n’y a aucune réponse définitive sur l’avenir au Parc.
> SON RÔLE DE DIRIGEANT
JONATHAN ILLOUZ. Comment se passe votre journée type ?
Il y a des surprises tous les jours. Je reçois des appels tout le temps et quand le téléphone arrête de sonner, là, c’est un problème. En général, ce sont des journées intenses qui peuvent se terminer à 1 heure du matin quand un ami ou une connaissance est de passage, et veut aller dîner.
GUILLAUME VANNIER. Cela vous arrive-t-il de pousser des coups de gueule auprès des joueurs ?
Ça peut arriver, mais l’entraîneur reste le boss. J’ai des bonnes relations avec les joueurs. Mon rôle, c’est aussi de leur transmettre mon ambition. Ils ont vécu longtemps sans avoir la responsabilité de gagner. Quand je vois Mamadou Sakho dire dans une interview : « Je ne suis pas très bien en ce moment. » Je dis : « Non, c’est faux. Il est très bien en ce moment. » Il a 22 ans, il a disputé tous les matchs, parfois il est bon, parfois il est moins bon, et c’est normal. Mais il avait 3 kg de trop il y a un mois, et, ça, ce n’est pas possible. Il l’a compris, et depuis il gère différemment sa carrière.
DANIÈLE BERTHELEMY. Sans l’argent du Qatar, auriez-vous rejoint le PSG ?
Sans doute pas. Sans argent, on ne peut pas monter un projet comme celui-ci. Il ne faut pas faire dans la démagogie. Barcelone, qui gagne tout, a 400 millions de budget.
ESMAHEN HARTELLI. Depuis votre arrivée au PSG, vous avez été parfois critiqué, notamment par Maradona. Que ressentez-vous ?
Rien. Cela fait partie du spectacle. Ça ne me vexe pas car j’ai mes propres certitudes. Si on me dit que je suis beau, est-ce que cela veut dire que je suis beau ? Sincèrement, je crois savoir tout seul si je suis beau ou pas. Après chacun a son propre regard.
JONATHAN ILLOUZ. Avez-vous des relations avec d’autres dirigeants de clubs français ?
Je suis proche de Jean-Michel Aulas (Lyon) parce qu’on s’est croisés de nombreuses fois, notamment en Ligue des champions. Et puis, il y a deux ans, avant l’Inter, il m’a approché pour venir à Lyon. J’aime bien aussi Louis Nicollin (sourire) à Montpellier. J’ai des contacts avec Marseille, mais avec le président, pas avec José Anigo. Je sais qu’il a fait une interview, où il dit que mon métier est plus facile quand on a de l’argent. Mais bien sûr qu’avec de l’argent, c’est plus facile! Après, chacun a ses propres difficultés.
GUILLAUME VANNIER. Comment est composée votre rémunération ? Avez-vous des primes comme les joueurs ?
Non, je n’ai pas de prime de match. Je gagne exactement la même chose que ce que j’avais à l’Inter Milan (NDLR : salaire mensuel estimé à 400 000 € brut). Ni plus ni moins. J’ai quatre enfants, une grande famille. L’argent, j’en ai aussi besoin. C’est une motivation dans la vie. Mais ce qui m’a amené à Paris, ce n’est pas le salaire.
JULES PICQUE. Comment vivez-vous le fait d’être un privilégié et de gagner beaucoup d’argent ?
Ce débat, c’est un peu de la démagogie. Les riches et les pauvres ont toujours existé. Mais le football, c’est une industrie comme les autres, qui offre du spectacle, de l’émotion. Et tu devrais arrêter tout ça parce qu’il y a une crise ou la pauvreté dans le monde ? On parle toujours de l’argent dans le football, mais je n’ai jamais entendu que c’était absurde d’investir des millions d’euros dans la production d’un film.
> SA VIE À PARIS
GUILLAUME VANNIER. Appréciez-vous la vie à Paris, capitale de la mode, vous qui avez la réputation d’être un homme très élégant ?
La vérité, c’est que je ne me suis jamais trop soucié de la mode! Quand j’étais en Italie, Dolce Gabbana avait un accord avec l’AC Milan. Quand je suis devenu entraîneur de ce club, je devais porter leurs vêtements. Mais au niveau des couleurs, je porte du noir, du blanc et du gris, c’est plus facile pour choisir ses affaires le matin.
DANIÈLE BERTHELEMY. Dans quel coin de Paris aimez-vous vous promener ?
Mon quartier préféré reste Saint-Germain-des-Prés. J’aime la liberté qu’il y a à Paris. Tout est charmant, intéressant, captivant. C’est une ville qui change chaque jour contrairement à Milan qui reste la même. Même si tu as déjà vu mille fois la tour Eiffel, l’Arc de Triomphe, le Panthéon, le musée du Louvre, tu es toujours aussi émerveillé.
JONATHAN ILLOUZ. Avez-vous d’autres passions que le football ?
Oui. Je lis beaucoup, surtout des romans. Par le passé, je me suis intéressé à l’histoire. J’aime aussi le tennis, le cinéma. Le dernier film que j’ai vu, c’est « The Descendants » avec George Clooney, je n’ai pas trop aimé d’ailleurs. Et j’ai revu aussi « Minuit à Paris », pas pour l’histoire parce que je n’aime pas la fin, mais pour le regarder à Paris.
Psgwinner- Rédacteur
- Messages : 9210
Date d'inscription : 11/09/2011
Localisation : Paris
Re: Interwiew Leonardo "a chaque fois qu'on ne sera pas champion, sa sera un échec "
Il assume et affiche clairement les choses et ses ambitions j'aime vraiment bien sa personalité
anthologik 59- Messages : 1320
Date d'inscription : 11/09/2011
Age : 38
Localisation : Wattrelos
Re: Interwiew Leonardo "a chaque fois qu'on ne sera pas champion, sa sera un échec "
Comme d'habitude, Léo dit des choses très juste. Il a un plan pour le PSG ... et ce plan, c'est pas juste cette saison ... il regarde déjà l'avenir. C'est à lui qu'on a confié les clés pour permettre au PSG de redevenir un grand club européen.
Si on regarde bien ... les joueurs qu'on a pris cet été et cet hiver ... j'aurai pas imaginé ce recrutement même avec beaucoup d'argent. Y a la patte Léo la dedans.
je conseille à ceux qui connaisent peu Léo (la jeune génération du fofo), à aller voir la vidéo de la campagne européenne de la saison 96-97 ... Vous verrez l'attitude qu'avait Léo sur le terrain et vous comprendre mieux sa rage de réussir
Si on regarde bien ... les joueurs qu'on a pris cet été et cet hiver ... j'aurai pas imaginé ce recrutement même avec beaucoup d'argent. Y a la patte Léo la dedans.
je conseille à ceux qui connaisent peu Léo (la jeune génération du fofo), à aller voir la vidéo de la campagne européenne de la saison 96-97 ... Vous verrez l'attitude qu'avait Léo sur le terrain et vous comprendre mieux sa rage de réussir
Vador- Messages : 12105
Date d'inscription : 11/09/2011
Age : 46
Localisation : Valence
Re: Interwiew Leonardo "a chaque fois qu'on ne sera pas champion, sa sera un échec "
C est un maitre de la communication mais c est pas pour ça qu il fait des cadeaux.J étais sceptique mais la je dois dire que j aime bien.Il connait son job
diego lugano- Messages : 154
Date d'inscription : 27/01/2012
Re: Interwiew Leonardo "a chaque fois qu'on ne sera pas champion, sa sera un échec "
Vador a écrit:Comme d'habitude, Léo dit des choses très juste. Il a un plan pour le PSG ... et ce plan, c'est pas juste cette saison ... il regarde déjà l'avenir. C'est à lui qu'on a confié les clés pour permettre au PSG de redevenir un grand club européen.
Si on regarde bien ... les joueurs qu'on a pris cet été et cet hiver ... j'aurai pas imaginé ce recrutement même avec beaucoup d'argent. Y a la patte Léo la dedans.
je conseille à ceux qui connaisent peu Léo (la jeune génération du fofo), à aller voir la vidéo de la campagne européenne de la saison 96-97 ... Vous verrez l'attitude qu'avait Léo sur le terrain et vous comprendre mieux sa rage de réussir
Perso je me rappelle surtout qu il est parti apres le 5/0 contre Bucarest au milan ac , j étais trop dégouter parce que avec lui , Rai et Simone on aurait été champion.Mais bon c était un putain de joueur.En tout cas il aime Paris il y pas de doutes la dessus .
diego lugano- Messages : 154
Date d'inscription : 27/01/2012
Re: Interwiew Leonardo "a chaque fois qu'on ne sera pas champion, sa sera un échec "
diego lugano a écrit:Vador a écrit:Comme d'habitude, Léo dit des choses très juste. Il a un plan pour le PSG ... et ce plan, c'est pas juste cette saison ... il regarde déjà l'avenir. C'est à lui qu'on a confié les clés pour permettre au PSG de redevenir un grand club européen.
Si on regarde bien ... les joueurs qu'on a pris cet été et cet hiver ... j'aurai pas imaginé ce recrutement même avec beaucoup d'argent. Y a la patte Léo la dedans.
je conseille à ceux qui connaisent peu Léo (la jeune génération du fofo), à aller voir la vidéo de la campagne européenne de la saison 96-97 ... Vous verrez l'attitude qu'avait Léo sur le terrain et vous comprendre mieux sa rage de réussir
Perso je me rappelle surtout qu il est parti apres le 5/0 contre Bucarest au milan ac , j étais trop dégouter parce que avec lui , Rai et Simone on aurait été champion.Mais bon c était un putain de joueur.En tout cas il aime Paris il y pas de doutes la dessus .
Faut se souvenir qu'à cette époque, Canal avait déjà commencer à couper le robinet pour le PSG ... je pense que c'est d'ailleurs une des raisons du départ de Denisot en fin de saison. Léo, on l'avait acheter 5 millions de francs et on reçoit une propisition du plus grand club du monde pour 85 millions de francs ... le PSG l'a vendu car financièrement c'était une affaire pour nous. mais si on avait voulu garder Léo, on aurait pu ... mais à cet époque, 85 millions c'était énorme comme somme. faut se souvenir qu'1 an et demi avant, le Barça avait acheter Ronaldo pour 100 millions.
C'est dommage qu'il ne soit pas resté ... mais c'est pareil pour Djorkaeff ... si on avait eu vraiment dezs moyens financiers à ce moment la; on gardait ces 2 joueurs exceptionnelles et on aurait fait quelque chose de sympa
Vador- Messages : 12105
Date d'inscription : 11/09/2011
Age : 46
Localisation : Valence
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