Interwiew Ancelotti " oui jai envie de continuer mais ...."

Ce jeudi le quotidien L'Equipe a publié le long entretien avec Carlo Ancelotti. Le coach parisien est revenu sur cette saison qui s'est terminée par un titre de champion de France, mais aussi son avenir et notamment le rendez-vous avec Nasser ce vendredi.

Un vestiaire difficile à gérer Le vestiaire a été difficile à gérer entre français et étrangers, oui, au début. Nous avons rencontré des problèmes de relations. On avait aussi 29 joueurs à gérer, c’était beaucoup. Parce qu’il y a toujours des joueurs mécontents de ne pas jouer. Après janvier, des joueurs sont partis et les choses se sont améliorées. Ceux qui sont restés ont vraiment pris leurs responsabilités à ce moment-là. Je parle souvent de Paul Clement, mais Claude Makelele a été fantastique. Il a été une belle surprise. Il m’a aidé dans la relation avec les joueurs français. Les deux matches contre Barcelone nous ont donné encore plus de confiance. L’équipe ne s’est pas montrée trop déçue par l’élimination. D’ailleurs, c’est peut-être la raison pour laquelle on a été éliminés. Avec une mentalité différente, on aurait pu passer.

Le défaite à Evian l'a marqué L’événement le plus brutal pour moi a été la défaite contre Evian. Je peux comprendre les défaites contre Rennes ou Nice. Face à l’ETG, c’était uniquement un problème d’attitude. Et ce n’est pas possible de perdre la Coupe comme ça. J’ai eu honte. Je l’ai dit au groupe. J’étais tellement énervé à la fin que j’ai donné un coup dans une valise qui a atterri sur la tête d’Ibra (il rit).

Les incidents de lundi C’est une déception pour moi, surtout par rapport à toutes les personnes qui aiment le PSG. Sur le moment, nous n’avons pas compris parce qu’il y avait beaucoup de confusion. Nous avons compris les problèmes une fois de retour au Parc des Princes. La saison a été fatigante, très fatigante. Mais je n’ai jamais douté pour le titre de champion. Nous avons connu beaucoup de problèmes et commencé par trois nuls. Mais j’ai toujours eu à l’esprit que cette équipe était individuellement la meilleure. Peut-être ai-je parfois commis des erreurs. Mais les joueurs aussi, dans leur comportement. Ils n’ont pas toujours été très disciplinés.

Son avenir Je n’ai pas encore parlé avec le club. Nous allons avoir un rendez-vous vendredi et après on verra. Oui, j’ai envie de continuer, mais s’il y a la possibilité. Je vois, ces derniers jours, que tout le monde veut que je reste. Cela compte, c’est normal. La chose la plus importante est de travailler dans une ambiance où vous sentez que vous avez la confiance. J’ai un contrat avec le PSG. Si je veux quitter le club, je dois parler avec le club. Je suis correct, je l’ai toujours été. Il s’est passé des choses au cours de la saison que je veux clarifier, des moments difficiles après la défaite contre Rennes, puis celle contre Nice. Après, je prendrai la décision. Si j’avais perdu contre Porto, je ne pense pas que j’aurais été limogé. Parce que je suis venu ici pour un projet. Si on a gagné, c’est parce qu’on s’est montrés habiles dans la gestion des moments difficiles. Tout le monde les a bien gérés. Je les ai bien gérés, je suis resté calme, tranquille. Les joueurs aussi. Ils ont su prendre leurs responsabilité. Et le club également. Leonardo et Nasser ont été très proches de l’équipe et de l’entraîneur dans les moments difficiles. ... Je n’ai rencontré personne du Real, ni le directeur sportif, ni le président. Mais vous parlez d’Espagne, d’Espagne, d’Espagne… Pourquoi ? (malicieux) Pourquoi pas l’Italie ? ... Pour moi, le plus important est d’avoir de bonnes relations ici, au Camp des Loges, avec les joueurs, le personnel, les kinés, le magasinier, tout le monde. Je peux dire qu’ici, je suis comme à la maison. Je veux d’abord parler avec le club et comprendre ce qui s’est passé cette saison et ce qui va se passer à l’avenir. Ce n’est pas une question d’avoir plus de pouvoirs. Mon travail consiste à bien préparer l’équipe sur le terrain. Je ne veux pas autre chose parce que la confiance avec Leonardo est fantastique. Aujourd’hui, c’est du 50/50. Je me suis bien intégré ici et je ne suis pas une personne qui aime changer. Si je pars de Paris, il y aura forcément un peu de tristesse, c’est normal. En attendant, je veux tout clarifier. Il s’est passé beaucoup de choses, des belles et des moins belles. Maintenant, si je veux parler avec Nasser vendredi, je ne peux pas tout dire sinon il n’y aura pas de surprise. Demain, il va lire L’Equipe… (il rigole). Ce n’est pas une question d’argent. Si Nasser me donne les bonnes réponses ? Je peux donner une bonne réponse. Manchester m’a proposé le poste de manager ? Non, ça c’est une boutade.

Le prochain mercato On n’en a pas encore parlé. On a eu beaucoup de choses à faire jusqu’à présent. Mais l’épine dorsale est constituée. L’équipe est déjà compétitive. Il faut seulement renforcer un petit peu. Ménez et Mamadou Sakho sont suivis par Monaco. Est-ce que je les laisserai partir ? Non. Pas à Monaco. Ce sont deux jeunes joueurs et ces jeunes font partie du futur du PSG, comme Verratti. Ils sont intransférables. Je me projette déjà sur la saison prochaine ? (il sourit) C’est bien, non ? Est-ce que j’entraînerai Ronaldo la saison prochaine ? (il se marre) Je ne sais pas…