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Interwiew Franck Madar " c'est malsain les joueurs du psg on peur de Zlatan "

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Message  Psgwinner Mar 14 Oct 2014 - 19:38

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Ce France-Arménie de 96, c'est le pic de ta carrière ?
Non, le pic, ça aurait été de confirmer ça ensuite.

Ce jour-là, tu marques ton seul but avec l'équipe de France, mais c'est aussi ta dernière sélection. Pourquoi ?
Je n'ai que trois sélections, mais j'ai vécu des choses fortes. J'étais dans le groupe à l'Euro 96 en Angleterre. Il faut être réaliste, si j'ai été pris, même si j'étais en pleine bourre, c'est parce qu'Aimé Jacquet n'a pas voulu prendre Ginola et Cantona, car il savait qu'il ne pourrait pas les mettre sur le banc. C'est pas que je me sens inférieur à eux, mais je ne suis pas débile, à ce moment-là, ils étaient les meilleurs. Si je n'ai pas joué après ce match, ça ne veut pas dire que j'ai disparu du groupe.

Pensais-tu avoir ta place pour le Mondial 98 ?
J'étais présélectionné dans les 40 joueurs pour le Mondial alors que j'étais plâtré de l'orteil jusqu'à la hanche. En fait, après l'Euro, Aimé Jacquet me prend dans sa chambre et me dit : « Je ne t'ai pas fait jouer une seule minute en Angleterre, je n'aurais pas dû. Je m'en excuse. » Moi, je l'arrête et je lui dis : « Vous n'avez pas besoin de vous excuser, je ne revendique rien du tout. Grâce à vous, j'ai pu signer un contrat à La Corogne. » Il me répond : « Tu seras titulaire lors des quatre-cinq prochains matchs. Prouve-moi que tu peux être mon attaquant pour la Coupe du monde. » La veille d'un France-Turquie qu'on gagne 4-0, lors du dernier entraînement, je fais le con, je pars en sprint, déchirure à la cuisse. Je reviens à La Corogne et là, on me casse la jambe. C'était pendant un match contre Gijón, sur un tacle de Nikiforov. Même pas de carton, même pas faute et il ne m'a même pas appelé pour s'excuser. Ça a tout ralenti. Honnêtement, en Espagne, j'étais bien. On était 3es du championnat et dès que je me suis blessé, ils ont fait 14 matchs de suite sans victoire.

Avant un match à l'Euro, Jacquet demande au groupe les qualités de chaque joueur. Vient le moment de Djorkaeff. « Vous savez ce que c'est la plus grande qualité de Youri ? C'est qu'il est égoïste. »

Quand on revisionne ce France-Arménie, on a l'impression que personne ne joue vraiment pour toi, surtout pas Youri Djorkaeff…

Je ne sais pas, c'est peut-être qu'une impression. Le truc à ne pas oublier, c'est qu'à l'époque, la star, c'était Youri et pas Zizou, qui était un bon joueur, mais pas ce qu'il est devenu après. Djorkaeff marquait tous les buts. Un jour, avant un match à l'Euro, Jacquet demande au groupe les qualités de chaque joueur. Vient le moment de Djorkaeff. « Vous savez ce que c'est la plus grande qualité de Youri ? » « Euh, non, on sait pas », qu'on lui dit. « C'est qu'il est égoïste. » Moi, je n'ai jamais été égoïste, j'aurais peut-être dû l'être plus. Mais j'ai appris à jouer à Sochaux, alors le foot, pour moi, c'était faire un appel qui emmenait deux joueurs pour laisser un espace à un coéquipier. Quel plaisir je prenais à aller chercher au deuxième poteau un ballon aérien impossible et en faire une passe décisive pour l'autre attaquant ! C'est pour ça que je n'ai pas marqué tant de buts, car j'aimais trop le jeu. Tout ça m'a appris que quand tu es attaquant, il faut jouer pour ta gueule.

Avec qui entretenais-tu les meilleures relations en équipe de France ?

Dans le jeu, ce n'est pas évident, car je n'ai joué que trois matchs. D'abord en Roumanie où il se passe un petit miracle : sur mon premier ballon, je fais une transversale pour Zizou qui marque. Contre l'Israël, je fais un match très moyen. Et puis l'Arménie, donc. Du coup, c'est surtout avec les gars qui étaient sur le banc ou avec les Monégasques que j'ai développé des affinités. Surtout Barthez, Lilian (Thuram), Di Méco. Même Duga ou Youri, c'étaient des bons mecs. On nous appelait « les coiffeurs », c'est de nous qu'est venue cette expression. On a passé des soirées à refaire le monde, on a eu des fous rires incroyables. Aimé Jacquet m'a sauvé la vie, voilà pourquoi je ne lui en veux pas de ne pas m'avoir fait jouer, même si c'est sûr que j'aurais aimé, d'autant que la concurrence n'était pas très forte. Dugarry, Loko, Pouget, Pedros, Keller… Ce n'était pas des mecs plus forts que moi, surtout avec la saison que je faisais à Monaco.

En 1996, personne ne chante la Marseillaise contre l'Arménie. Pourquoi ?
Je ne m'en rappelle pas du tout. Moi, ça devait être parce que je ne connaissais pas les paroles ! Mais aujourd'hui, c'est différent. Quand je vois par exemple Benzema ne pas chanter, ça me rend fou. Il y a tellement eu de polémique ces dernières années que ça me dérange qu'il ne chante pas, tout en sachant que les gens attendent ça de lui.

Tu ressens plus de fierté d'avoir mis ce coup de tronche contre l'Arménie ou d'avoir fait une passe décisive à Zidane ?

Ni l'un ni l'autre. La fierté, c'est d'avoir été international. C'est d'avoir fait partie des seize meilleurs joueurs français. J'ai fait énormément de sacrifices pour en arriver là. Je viens d'une famille juive.

Comment ça ?
T'as déjà vu La Vérité si je mens ? Voilà, on est très proches. Quand je suis parti à 15 ans dans un bled paumé à côté de Sochaux qui se trouvait à 500 kilomètres de chez moi, je l'ai très mal vécu. J'ai pleuré tous les jours pendant un mois, j'appelais chez moi, c'était « Maman, je veux repartir ». Elle m'a ordonné de rester. J'étais un jeune joueur qui marquait beaucoup de buts. À Sochaux, j'en mets 3 lors de ma première saison. Le foot, c'est des hauts et des bas en permanence. Le plus dur, c'est de passer d'espoir du foot français au désespoir. Je me suis retrouvé à Cannes en D2. Finalement, c'est là-bas que j'ai rebondi, avec Priou, Micoud, Vieira, Durix, Ayache, Lemasson…

As-tu gardé contact avec des joueurs de l'équipe de France ?
On se perd de vue. Ça me rend triste. J'étais très proche de Manu Petit à Monaco. Mais dans la vie, tu te maries, tu fais des gosses et chacun fait son chemin. En plus, je suis un gars qui dit ce qu'il pense, et dans un milieu où il faut fermer sa gueule, ça finit par te fermer beaucoup de portes. Moi, au moins, je suis resté intègre, quitte à me mettre des gens à dos.

Qui ?
Jean Tigana. À Monaco, il m'avait « carré » et, comme Sonny Anderson et Thierry Henry étaient blessés, il a été obligé de me faire jouer. J'ai flambé, du coup, je suis allé en équipe de France. À un moment, je respecte la hiérarchie, alors je le laisse parler. Mais quand il me dit : « Aimé Jacquet m'a demandé s'il pouvait te prendre en équipe de France, je te laisse y aller », là, j'ai envie de lui dire « en même temps, t'as pas trop le choix ». On venait de faire 2-2 à Nantes, j'avais mis un doublé en direct sur Canal+. Le match d'avant, on gagne 1-0, c'est moi qui marque. Et celui d'avant, 4-2 à Saint-Étienne, encore un doublé. Mais bon, Tigana, il est persuadé que je lui dois ma carrière. Quatre mois après, il nous prend, Manu Petit et moi. Il avait les glandes qu'on ait une complicité et une telle influence sur le groupe qu'il nous a séparés. Manu était plus jeune, c'est moi qui ai dû partir. Enfin, c'est moi qui ai décidé de mon départ, pas lui. À Paris aussi, Bergeroo m'a mis des bâtons dans les roues. En un an et demi, je mets 17 buts et 8 passes décisives. Il m'a dit que de la merde et m'a demandé de partir.

Si j'avais eu un mec comme Zlatan dans mon équipe, c'est sûr qu'on en serait venus aux mains.

Te reconnais-tu dans un joueur de foot aujourd'hui ?

Honnêtement, je m'emmerde quand je regarde un match. Aujourd'hui, je me fais chier. Il y a tellement de matchs qu'au bout de dix minutes, je zappe à cause de l'ennui. Le PSG, pareil, c'est un quart d'heure et je change de chaîne. Ce n'est pas du football. C'est quoi cette époque où il faut arriver à faire cinquante passes avant de marquer un but ? Ah ça, ça perd pas le ballon, c'est sûr, mais dans les vingt derniers mètres, il n'y a plus personne. Mais où sont les centres ? Où sont les tirs ? Où est la prise de risque ? À part Lucas de temps en temps… Et où ça mène, à part à un titre de champion de France où il n'y a personne en face ? Si je suis attaquant au PSG aujourd'hui, je me frappe avec quelqu'un, c'est sûr. Cavani, tu as vu le nombre d'appels qu'il fait et le nombre de ballons qu'il a ? Ibrahimović monopolise le ballon, les mecs ont peur de lui. Ils ont peur physiquement et aussi pour ce qu'il représente. Il a trop d'influence, c'est malsain. Si tu lui donnes pas la balle, il te sort de l'équipe au prochain match. Avec un mec comme ça, c'est sûr qu'on en serait venus aux mains. Pour moi, c'est un sport collectif. Et son comportement n'est pas digne d'un joueur de sa classe.

Tu vas regarder l'Arménie-France d'aujourd'hui ?

Si tu ne m'avais pas appelé, je n'aurais même pas fait le rapprochement avec mon but. L'Arménie est plus forte que ce qu'elle était à l'époque, où 2-0, c'était le minimum. Ça donnait des coups, mais ça ne faisait rien de plus. Je ne veux pas minimiser le truc, mais si tu m'avais appelé en me disant « Mickaël, tu as marqué ton seul but avec l'équipe de France à Wembley contre l'Angleterre », ça m'aurait évoqué des choses. Là, contre l'Arménie et à Villeneuve d'Ascq


Vous regardez le PSG aujourd’hui ?

Je prends du plaisir à regarder ce club, car on voit des buts. Il y a des bons joueurs, techniques. C’est plaisant. Mais au bout d’une heure, quand ils mènent 3-0, je m’ennuie car il ne se passe plus rien. On se fait chier, ça devient du handball. J’ai envie qu’ils prennent l’habitude de tirer de loin, de centrer plus souvent. Le jour où ils seront mis en danger en faisant leur jeu, ça pourra peut-être leur servir de savoir faire autre chose. La possession de balle peut être stérile. C’est souvent le cas. J’ai besoin de voir cette équipe prendre des risques. C’est pour ça qu’un mec comme Lucas doit tirer son épingle du jeu. Il a cette capacité à prendre les espaces, à effacer des joueurs. Sauf qu’il est maladroit dans le dernier geste.



Quels souvenirs gardez-vous des PSG-Marseille ?

C’était des matchs particuliers, surtout celui de 1999. C’est un miracle car on perd 1-0, on est dominés et je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de Rolland Courbis quand il sort Dugarry et Maurice, deux mecs qui leur permettaient de garder le ballon assez haut. Jusque-là, on ne voyait pas le jour. On était asphyxiés. Et là, on a commencé à jouer, car ils ne tenaient plus le ballon devant. Tant mieux, car on était morts au classement. Si on ne gagne pas ce match, on se fait lyncher. J’étais arrivé en janvier et on ne gagnait pas un match. Le titre, l’OM le perd contre nous. Après oui, le PSG/Bordeaux de la dernière journée était particulier.

En quoi celui de 1999 est important dans l’histoire de cette rivalité ?

C’est mon premier, j’en ai donc de drôles de souvenirs. J’avais déjà joué au Vélodrome. Rien qu’avec Sochaux, et j’étais jeune, on avait pris des gifles dans le tunnel. Même mon président avait pris un coup. Mais un PSG-OM, c’est assez spécial. T’as une ambiance électrique. Avec le temps, ce Classico a évolué en bien au niveau de cette violence. Aujourd’hui, les mecs se connaissent tous. Il y a plus d’étrangers dans les deux équipes, notamment au PSG. On parle beaucoup moins de la suprématie de Marseille ou Paris en équipe de France. Avant, les deux équipes formaient le noyau dur des Bleus. On a perdu cette petite guéguerre. C’est mieux pour le spectacle.

Vous vous souvenez de votre match ?

Ce match a compté, pas parce qu’on avait battu Marseille, mais parce que j’avais fait un bon match. Je suis passeur sur les deux buts et je me souviens de Laurent Blanc à la fin du match qui me félicite. Offensivement, on avait fait un bon match. Un match d’hommes. Quand tu sors vainqueur d’un match d’hommes, c’est valorisant. Après ce match, on m’a dit que Rolland Courbis s’était intéressé à mon cas pour un transfert. Si je l’avais su…

Vous faisiez équipe avec Marco Simone en attaque. Pourtant, vous vous étiez pris le bec en plein match peu de temps avant contre Lyon.

Marco, c’était le profil de joueur que je ne pouvais pas voir. J’aimais bien l’homme, mais le joueur pouvait parfois m’énerver. Après, je ne vais pas cracher sur un mec qui a joué à l’AC Milan, qui a gagné des titres, etc. J’ai gagné quoi, moi ? Rien. Par rapport à mon jeu, je n’aimais pas les joueurs égoïstes. Contre Lyon, on perd 1-0 à domicile, il est sur le côté droit de la surface et peut me la glisser au centre, je n’ai plus qu’à pousser la balle dans le but. Mais il préfère se servir de mon appel et frapper petit filet. Ça m’a énervé et j’ai été lui dire dans la foulée : « T’es un enculé. Ce que tu fais, c’est honteux. » Moi, je voyais le bien de l’équipe. C’était peut-être con de ma part, mais bon. Ces comportements égoïstes, ça me rendait malade. Surtout quand tu voyais les autres possibilités offertes par tes partenaires. J’ai joué à La Corogne avec Rivaldo. Il ne jouait que comme ça. Je n’en pouvais plus de ce type. Mais Rivaldo, derrière, il marquait. Tout le temps. Alors tu fermes ta gueule. Le nombre de fois où il se servait de mes appels pour s’ouvrir la porte… Il me faisait toujours croire qu’il allait me donner la balle, alors que non. Mais il plantait derrière. Rivaldo, c’était un génie.

C’est si particulier que ça, l’ambiance autour d’un PSG-OM ?
Au début quand tu entres pour l’échauffement, lors de la présentation des équipes, tu sens qu’il se passe quelque chose dans les tribunes. Mais j’avais fait un Liverpool-Everton six mois avant, j’étais quand même vacciné. En Angleterre, c’est un autre monde. La ferveur est folle. À chaque déplacement d’Everton, peu importe le stade, t’as 5000 mecs des Toffees qui ont fait le déplacement. C’est hallucinant. Après, un PSG-OM, c’est quelque chose quand même. Surtout celui de 1999. Les supporters nous avaient fait comprendre qu’il ne fallait pas perdre ce match. Déjà qu’on avait raté la saison… Courbis nous a remis dans le jeu avec ses changements bizarres. On a repris confiance en retrouvant la maîtrise du ballon. Ça nous a permis d’attaquer et de faire tourner le match en cinq minutes. C’est comme quand Laurent Blanc sort Marco Verratti aujourd’hui. Ce n’est plus le même PSG.



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